Atelier Matin réunit cinq associés dont les parcours se situent à la croisée de l’architecture, du paysage, de la transformation urbaine et des espaces publics. Sa pratique s’enracine dans la compréhension des villes, des ruralités et de leurs géographies, ainsi que dans le soin porté à la réparation comme à la construction des espaces à vivre.

De gauche à droite : Paul Riffault, Thomas Catti, Tom Barbier, Jean-Benoît Boccaren, Alan Benoit

L’atelier développe une approche du projet nourrie par la diversité des contextes, de la métropole aux territoires ruraux, des opérations de ZAC aux situations diffuses. Cette culture du projet s’appuie sur une expérience solide des enjeux de développement et de renouvellement urbains, acquise notamment au sein de l’atelier germe&JAM pendant plusieurs années, mais aussi à travers des projets réalisés pour les concours Europan 16 Grenoble et Europan 17 Nantes, où Matin a été lauréat.

Ces distinctions ont ouvert à l’Atelier Matin ses premières commandes publiques : une étude urbaine et programmatique assortie d’une résidence pour la Ville de Grenoble, ainsi qu’une mission de médiation citoyenne autour du CHU de Nantes pour Nantes Métropole. Elles ont contribué à préciser l’identité de l’atelier, à affirmer sa capacité à intervenir à différentes échelles et à renforcer son rôle d’appui à la Maîtrise d’ouvrage sur les enjeux de concertation, qu’il s’agisse des ateliers menés à Grenoble ou de la présentation du projet de l’Hôtel-Dieu aux Nantais, montrant que la démolition n’était pas nécessairement la seule issue.

À travers ces expériences, l’Atelier Matin affirme sa volonté de renouveler la pratique du métier d’architecte-urbaniste, en faisant de l’atelier un laboratoire tourné vers la ville et ses territoires, qui explore de nouvelles manières d’ouvrir et de régénérer des sites complexes. Le projet « Matière Première », consacré à la transformation « en creux » de l’Hôtel-Dieu à Nantes, en constitue le manifeste : il réinstalle une profondeur ville–Loire, fait de l’héritage bâti et des sols imperméabilisés la matière première du projet et dessine un grand parc habité où renaturation, réemploi et nouveaux usages résidentiels et publics se côtoient.